En librairie

Le double
mon illusion préférée

Rouge profond, 2005

Si l’on en croit Chris Marker, le double ouvre une « voie royale » dans l’histoire du cinéma. L’essai de Diane Arnaud met en lumière les jeux de dupes (imposture, double jeu, dissimulation) et les mirages (hallucination, fantasme, projection) que convoque ce motif cinématographique depuis les débuts du cinéma jusqu’à nos jours. Dans le prolongement de la pensée du philosophe Clément Rosset pour qui le thème littéraire du double constitue le symptôme majeur de l’illusion, il s’agit de découvrir les incidences esthétiques qui, au cinéma, dérivent du dédoublement mis en scène comme illusoire.

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L’étude embrasse une cinquantaine de films américains, européens ou asiatiques, de L’Étudiant de Prague (1913) à Us (2018) de Jordan Peele ou Asako I & I (2018) de Ryûsuke Hamaguchi. Deux films-clés sont analysés avec précision et fantaisie : Despair (1978) de R.W. Fassbinder, qui dérègle les conventions des films de sosies, Vertigo (1958) d’Alfred Hitchcock, qui tord le cou aux histoires de revenant. Le commentaire détaillé des œuvres va de pair avec l’usage inventif de notions telles que le double dissemblable, le double fictif, le double potentiel. Car la force de résistance et de réinvention du double, qu’il soit masculin ou féminin, bouleverse la perception de l’espace-temps au cinéma.
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En première de couverture : Gena Rowlands dans Opening Night (1977)

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Biographie

Diane Arnaud

Professeure en esthétique cinématographique
UNIVERSITÉ GUSTAVE EIFFEL

CFR / UFR LACT – Lettres, Arts, Création et Technologies

Directrice du CCAMAN,  équipe de recherche interne dans le laboratoire LISAA

Directrice du Master Cinéma et Audiovisuel de l’UFR LACT

Mes domaines de spécialité sont l’analyse esthétique de motifs cinématographiques, susceptibles d’engendrer le trouble (enfermement, transformation, répétition, dédoublement), et l’œuvre des réalisateurs David Lynch, Yasujirô Ozu et Kiyoshi Kurosawa, ainsi que les liens du cinéma fantastique japonais avec les traumatismes de l’Histoire.

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Formation

 

2021                Habilitation à diriger des recherches en études cinématographiques de l’université Sorbonne Nouvelle : L’esthétique dans un état second : le cinéma, art du dérèglement, garant : François Thomas

2003                Doctorat d’études cinématographiques de l’université Sorbonne Nouvelle : Figures d’enfermement dans le cinéma de David Lynch et d’Alexandre Sokourov : perspectives esthétiques du cinéma contemporain, sous la direction de Murielle Gagnebin. Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité

1999                DEA d’études cinématographiques et audiovisuelles, université Sorbonne Nouvelle : L’Esthétique de l’enfermement dans le cinéma de David Lynch. Mention Très Bien

1998                Maîtrise d’histoire de l’art, université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne : Figuration de la défaite sous la Seconde République. Mention Très Bien

1997                Double licence d’histoire de l’art (université Paris 1) et d’anglais (Sorbonne Nouvelle)

1996                Diplômée de l’Essec – accord d’échange avec Georgetown University (1995)

Expérience de l’enseignement

Depuis 2004     Maître de conférences en études cinématographiques, université Paris Diderot, UFR LAC (Lettres, Arts, Cinéma)

  • Chargée de cours, Institut de sciences politiques Paris, master Culture et Médias

2003-2004        Attachée temporaire de recherche et d’enseignement, UFR LAC

2002-2004        Coordinatrice cours option cinéma, Deug 2, université de Tours, UFR Histoire de l’art

2002-2006        Formatrice spécialisée dans le dispositif « Lycéens au cinéma » et en IUFM pour l’APCVL (programmes long métrage et court métrage), Région Centre

1999-2003        Chargée de cours à l’université Sorbonne Nouvelle, UFR Cinéma et Audiovisuel